SÉBASTIEN CHAUVEAU
Ce bienfaiteur naquit à Gohier où il fut baptisé en 1634. Son père, Sébastien, et sa mère Saincte Fresniau, étaient de simples cultivateurs. A 12 ans, le jeune Sébastien fut remarqué par le curé de Gohier qui, le jugeant doué d’un rare intelligence, lui fit donner un minimum d’instruction.
A 16 ans, il monta à Paris avec une pièce de 30 sols en poche. Il était attendu par son oncle, nommé Durant Desmoulins, procureur au parlement, qui l’employa, d’abord dans son étude, puis le fit entrer, comme secrétaire, chez le duc d’Uzès.
Son talent pour les affaires le fit recommander par la duchesse d’Uzès au général duc de Montauzier, son frère, gouverneur du Dauphin, fils de Louis XIV.
Il était reconnu à la cour pour sa modestie et son désintéressement. A 22 ans, après le décès de son père et de son oncle, il hérita d’une fortune qu’il donna à ses frères et sœurs.
Ce fut alors le début d’une ascension extraordinaire. Madame de Montespan lui donna la responsabilité de la Maison du duc de Bourgogne.
La reine elle-même le prit à son service, jusqu’au dimanche de la Quinquagésime de 1697.
Ce jour-là, dans la chapelle de Versailles, le prédicateur cita, dans son sermon, Saint Matthieu, qui dit : « abandonne tout et suis-moi ». Ce fut pour lui une révélation.
Il quitta la cour et se retira au séminaire Saint-Magloire, puis chez les Pères de l’Oratoire où il vécut les 28 dernières années de sa vie. Sébastien possédait alors un capital considérable. Il en fit profiter sa famille et plusieurs œuvres charitables.
Il créa les écoles de Blaison et de Gohier, en assura l’entretien des maîtres et maîtresses et n’oublia pas les chanoines.
Sébastien Chauveau mourut le 5 février 1725, à l’âge de 91 ans.
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